Il m'était important aussi de partager ici dans mon blog, eh bien un petit bout de ce chapitre qui se trouve dans le deuxième tome de mon
livre ; où je parle de ce maudit jour du 16 janvier
2023. En y racontant bien évidemment mon terrible cheminement avec la justice, "les autres" et aussi mes visites au cimetière. En ce 31
août 2024, je viens mettre ce post un peu plus en avant. Car il est très parlant, puisque je vais vers les 6 ans de la mort de Johanna, donc de l'accident... Cela va faire
bientôt deux ans que je l'ai écrit ce chapitre... Lis-le toi qui lis mon
article, car il est sincère et a été écris avec mon coeur.
En ce lundi 16 janvier 2023, eh bien, je suis plus que malheureuse, 4 ans et nous sommes encore dans l’instruction… Je me répète, je veux que justice soit rendue à Johanna, jamais je n’abandonnerai, c’est uniquement la mort qui viendra compromettre mes ambitions. Hier, je suis donc allée au cimetière avant d’aller au travail, pour y déposer bien à ma façon un quelque chose pour le 16. En plus du tableau fait pour y dire encore et encore rien que les vérités, car ceux qui viennent ou qui passent, eh bien auront la possibilité d’en apprendre des choses… Oui, même au cimetière, j’arrive à écrire, je suis certaine que ma Jojo est fière de moi et de mon courage. De plus, ce que j’ai disposé pour ce maudit jour qui est le 16 janvier sur la tombe de ma fille, est trop parlant. J’ai simplement mis des œillets avec des mots accrochés, c’est original et cela reste bien dans ma manière d’exprimer mes émotions. J’espère que le vent ne va pas venir enlever mes 7 petits mots. Doris, elle aussi, est passée, et comme à son habitude, elle a déposé une plante avec un mot écrit avec son cœur de maman désenfantée : "pour toi, Johanna, si terriblement absente, et en même temps tellement présente à chaque instant dans le cœur de ta maman…" Elle fait partie de ceux qui savent et qui comprennent, si elle savait combien cela me fait du bien : en faisant ceci, elle me permet de rester parmi les vivants.
Oui, car avec les années qui passent, beaucoup de personnes sont malheureusement plus là pour me le faire comprendre que bien malgré moi, je suis encore des vôtres. Parce qu'elles ont pris la fuite… ou bien le destin a bien fait les choses en les éloignant de moi, c’est encore là plus qu’une évidence. Il reste quelques personnes, ainsi que mes cinq familles employeurs qui savent que je suis encore là – et avec leurs mots et leurs bienveillances –, font que je suis « importante » à leurs yeux. De ce fait, toutes ces personnes n’ont pas oublié Johanna, ainsi que le combat que je mène pour que justice lui soit rendue. Nous y voilà au 16 janvier, je suis chez-moi ce jour, j’ai la chance d’avoir des employeurs compréhensibles ; mon employeur du lundi m’a gentiment proposé de décaler ma mission, sans que je lui demande. De plus, il fait froid et il y a beaucoup de vent ce jour, je vais rester au chaud, il n'y a que mon avocat ou bien les médias qui pourront me faire sortir de chez moi. Je suis curieuse et à la fois très triste, car je vais me rendre compte ce jour qui a pensé à Johanna, ainsi qu’à moi qui suis encore là. Oui, on a tendance à oublier ceux qui restent… mais je prends sur moi, et je me dis que ce sont ceux qui sont encore là qui sont importants pour moi. Bien entendu, « les autres » s’ils ne sont plus là, c’est pour de bonnes raisons. Encore une fois, je vais écrire que j’observe et je me tais… Quatre ans, c'est encore frais, mais pour « les autres » c’est déjà loin. Je me félicite d’être arrivé jusque-là, certes avec beaucoup de difficultés, mais j’ai appris de la vie. Mon chemin est désormais un jardin dans lequel ont fleuri de bien jolies fleurs, que j’ai la chance de sentir chaque jour. Ma journée va être très longue, car je vais ressasser ce maudit jour, où la non-conscience professionnelle de ce chauffeur de bus a tué ma fille. Je me dirige vers des années qui vont être de plus en plus difficiles. Bon, là encore une fois, il n’y a que les parents désenfantés qui me comprendront. Ce jour, je n’ai eu aucun SMS de personnes de ma vie d’avant, ou bien mail, mais bon, je m’y attendais… Les personnes sont de plus en plus très maladroites… ceci nous blesse encore plus que de ne rien recevoir. Mais si cela ne vient pas du cœur, effectivement, il ne faut mieux rien recevoir. Je ne leur souhaite pas la même chose de ce qui m’est arrivé, mais bien malheureusement les gens comprennent leurs erreurs ainsi que leur maladresse, eh bien dans de mauvaises circonstances…
Sandrine Barthélémy
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