Comment je m'y suis prise pour l'écriture de mes deux tomes de mon livre. Je vais vous l'expliquer via ce post. Eh oui, j’ai trouvé cette idée sympa qui peut être utile à vous mes prochains lecteurs et prochaines lectrices. Me dévoiler un peu, du moins encore en plus des extraits qui se trouvent déjà dans mes nombreux articles de mon blog. Oui, mes articles sont déjà bien expressifs de ce drame que je vis depuis bientôt 6 ans ; ainsi les extraits du tome 1 et 2 choisis également dans la rubrique dédiée. Tu vas tout savoir toi qui me lis ici sur mon blog si tu continues la lecture de ce post.
- Comment j’écris, mon organisation, mes inspirations.
- Quelle est ma méthode d’écriture.
- Pourquoi j’écris.
- Depuis quand j'écris.
- Quel a été le déclic.
- Pour quel public j'écris.
- Quel impact a eu l'écriture sur moi, quelle place prend t'elle dans mon quotidien?
- Est-ce que j'ai des messages à faire passer à mes lecteurs?
- Le mot de la fin.
Comment j’écris, mon organisation, mes inspirations :
J'essaye d'écrire un peu chaque jour ou bien chaque semaine. Oui, je m'organise pour avoir soit le matin de très bonne heure ou bien dans l'après-midi après mon travail un moment où j'écris. Je ne le fais pas trop longtemps, car c'est assez difficile d'écrire, de se concentrer sur plusieurs heures ; je préfère de loin faire petit, mais bien. C'est un peu "une communion " avec ma fille Johanna, un lien qui n'est pas totalement défait ; même si je sais que je ne la reverrai plus jamais. Mon inspiration est faite de mon quotidien de personne qui survit à son enfant : toutes les épreuves que ce drame me fait vivre. Toutes les injustices que je subis y sont bien traitées dans mes écrits. Je ne laisse rien passer avec ma plume d'autrice bien à moi avec un style authentique. Ma colère est ma source d'inspiration, oui, c'est réellement le moteur de ma façon d'écrire, sans elle, je ne serai plus là ; elle me" protège et m'aide" bien à sa façon.
Quelle est ma méthode d’écriture:
Pour arriver à écrire, j’ai de suite écrit chronologiquement. Pour mon premier tome de mon livre, j’ai beaucoup écrit au début, car j’ai eu assez d’idées et de talent pour écrire beaucoup de chapitres assez facilement ; d’ailleurs, je m’en étonne encore. Je suis donc parti du premier jour du drame qui m’a enlevé ma fille et anéanti ma vie, et au fur et à mesure, je raconte le cheminement que j’ai dû suivre, et que malheureusement, je continue toujours. J’écris en conséquence avec beaucoup de précisions chaque chapitre, c’est mon cheval de bataille. Il y a toujours une citation qui les finit, qui, bien sûr, s'associe avec le texte qui lui précède. Dès que j’ai une idée, je la mets en forme, la relis, la peaufine. Souvent, je relis mes chapitres longtemps après, là je parle bien évidemment du deuxième tome, laisser mijoter, c’est une très bonne tactique et surtout, je me relis à haute voix, ceci est très important. Généralement, après avoir laissé passer du temps, il vient tout naturellement des mises à jour, que je me dois d’écrire avec ma plume de maman endeuillée. Et cela, je le ferai jusqu'au bout ; les Lyonnais doivent savoir, car on leur cache bien des choses, beaucoup de choses. Ce qui est important, ce n’est pas la vitesse à laquelle on écrit, mais le contenu ; écrire prend du temps et il faut, là aussi, avoir de la patience ; tout n’est pas bon du début. Je le sais puisque je suis passé par là, on apprend beaucoup de ses erreurs, comme avec les humains...
Pourquoi j’écris:
Pour plusieurs bonnes raisons, c’est évident ! La première, c'est de rendre hommage à ma fille Johanna partie bien trop tôt et très injustement. C'est une sorte de communion avec ma fille, un lien qui lui ne mourra jamais. la deuxième, c'est de raconter les épreuves que j’ai subies et que je subis encore en 2024 ; je parle de la justice bien entendu de Keolis, du chauffeur, la ville et la Métropole de Lyon. Oui, de comment la justice traite les victimes. Mais aussi des autres et leur maladresse face à nous, parents engloutis dans un gouffre. Je me suis faite porte-parole de nombreux parents endeuillés, qui vivent plus ou moins la même chose. Mes écrits sont là, je le sais pour qu’un jour, ils puissent ouvrir les yeux à beaucoup, si j’y arrive, cela sera une vraie reconnaissance ; bien que je n’attende plus rien des autres. Oui, car malheureusement les drames n’arrivent pas qu’aux autres, j’ai de ce fait écrit des tas de choses sur ce qui nous arrive à nous parents désenfantés ; pour que chaque personne qui me lira puisse se rendre compte de l'après, des difficultés quotidiennes que nous rencontrons. La troisième raison, c'est pour ouvrir les yeux et la conscience aux autres... Oui, et surtout laisser notre empreinte dans ce monde bien individualiste. Je suis là où on ne m'attendait certainement pas. En écrivant, j’évacue ma colère, car elle est très puissante comme mon regard, la colère est une énergie, j’ai puissé dedans pour pouvoir écrire. L’écriture pour moi a été non pas salvatrice puisque Johanna n’est pas revenue, mais une amie à qui je raconte tout, et elle est bien la seule. Elle est là et elle ne me juge pas et elle fait du mieux qu’elle peut pour m’aider, quelle belle amie là que j’ai rencontrée. En novembre 2024, elle est toujours là à mes côtés, plus que fidèle...
Depuis quand j'écris:
4 ans que je me suis mise à l'écriture, cela faisait déjà longtemps que j'y avais pensé ; pour vous dire, au début de ce cataclysme, j'ai déjà eu cette incroyable impulsion de survie. Mais les médicaments que j'ai pris m’ont en vite dissuadé. Quand je les ai arrêtés, cela a été le début d'un SURSIS… J'ai su que le temps m'était compté, oui, très vite, j'ai été lucide par rapport à cela, une urgence d'écrire.
Quel a été le déclic:
Si mes souvenirs sont bons, je crois que c'est après avoir fini mon groupe de paroles que l'idée a germé, oui, une force soudaine est apparue...
Pour quel public j'écris:
Pour tout public qui veut bien me lire, et surtout à celui qui a du courage pour le faire et qui a un peu d'empathie pour mon histoire. Je suis une porte-parole, car les drames n'arrivent pas qu'aux autres. Oui, bien malheureusement, mon témoignage ne va pas être le dernier… D'autres vont eux aussi faire comme moi, c'est-à-dire écrire pour ne pas SOMBRER.
Quel impact l'écriture a eu sur moi, quelle place prend t'elle dans mon quotidien:
De suite, j'ai su que mon temps serait compté, donc PRÉCIEUX, l'écriture m'a donc aidé à rester debout, car j'ai pris cela comme une mission. Oui, l'écriture prend certes de la place dans mon quotidien, cela occupe mon cerveau à autre chose... Ma fille Johanna est donc présente à mes côtés, ensemble nous faisons ce travail d'écriture ; certes séparé, mais toujours ensemble.
Est-ce que j'ai des messages à faire passer à mes lecteurs:
Oh que OUI !!! J'en ai même plusieurs. Le premier, c'est que l'amour est plus FORT que tout. Le deuxième,
c'est que rien n'est acquis dans la vie... Le troisième, que dans les drames, il y a parfois de belles surprises, des personnes que l'on ne s'attendait pas à rencontrer, et on voit le vrai visage des gens en général. Et la quatrième, c'est que le deuil n'est pas une maladie, si vous venez me parler, je ne vais pas vous donner la
mort. Je ne suis pas contagieuse...
Le mot de la fin
CARPEDIEM... car la mort n'est pas si loin de nous...
Dernières vacances de Johanna, merci à Pépé taxi pour cette vidéo et d'avoir fait ce cadeau à Johanna, voler dans les airs.
Sandrine (mercredi, 20 novembre 2024 16:45)
Merci Gabrielle pour votre fidélité et tout vos commentaires, puisqu'il n'y en a pas beaucoup qui en laissent... Oui, Jamais, depuis le début de mon instruction, la justice n’a pas été, on va dire respectueuse de ce que je suis, c’est-à-dire une victime collatérale. Elle veut certainement qu’il y ait un drame dans le drame… mais bon, pour l’instant, je me dois de penser à autre chose et faire tout pour rester en survie le plus longtemps possible. Et oui, cela arrangerait tout le monde si je m’en allais… mais j’ai la force d’une guerrière, et ne vais surtout pas leur laisser ce privilège. J’irai jusqu’au bout de cette instruction quoi qu’il en coûte. Jamais je n’abandonnerai, cette force, c’est Johanna qui me la donne chaque jour, car elle n’aurait jamais dû mourir de cette façon... JUSTICE POUR JOHANNA
Gabrielle (mercredi, 20 novembre 2024 14:31)
Bonjour Sandrine, votre article est complet et très bien écrit, vous avez aussi du talent pour tenir votre blog, encore bravo. Je vais bientôt vous envoyer la suite et la fin de mes ressentis, j'ai bientôt fini la lecture de votre livre. En tout cas pour ceux qui vous critiquent, je leur dis lisez le livre de Sandrine, et après on verra. Le texte de Jacques Salomé, quelle trouvaille, bravo.
Aujourd’hui je pense encore plus à vous, car Pierre P est jugé deux ans après l'accident qui a tué le bb et fait des gros dégâts psychologiques et physiques, et vous six ans après et vous n'avez même pas eu de procès. Honte à la justice, honte à ceux qui protège Keolis, la ville et métropole de Lyon.
Sandrine (lundi, 18 novembre 2024 07:29)
Merci Gabrielle et Murielle pour vos commentaires.
Murielle B. (dimanche, 18 août 2024 15:15)
Très belle photo de JOHANNA ❤️❤️ !!
Gabrielle (mardi, 13 août 2024 11:40)
Bonjour Sandrine, la photo de votre pépette est magnifique, cela me fait mal au coeur, elle était si jeune et si belle. Battez-vous pour faire punir ce chauffeur et son employeur et la ville ainsi que la métropole de Lyon. Je vous tire mon chapeau, car écrire un livre cela ne doit pas être rien, en plus vous avez tout fait de A à Z. Vous avez beaucoup de mérite, j'espère que vous aurez assez de personnes qui vont vous lire. Je suis de votre avis à ce sujet, certains et certaines ont en bien besoin. Vous avez j'en suis sure fait du très bon travail.
Bien affectueusement