Extrait du chapitre "Ma peine est bien la perpétuité" dans le tome 2

Il m'était important aussi de partager ici dans mon blog, eh bien un petit bout de ce chapitre qui se trouve dans le deuxième tome de mon livre, qui comme vous le savez est encore en écriture. Dans ce chapitre, eh bien, je parle de ce que nous les nombreux parents de victimes de la route subissons sans aucun respect.

Perdre son enfant, c’est une condamnation à perpétuité

Nous y voilà à un petit passage que je me dois écrire, pas facile, car j’y pense beaucoup depuis un bout de temps, je le répète, je ne suis pas dupe et toujours lucide. Oui, mon cerveau est toujours bien à sa place malgré tout ce qu’il m’est arrivé, c’est pour cela que je dis que c’est Johanna qui m’aide à ne pas sombrer maintenant. La justice doit passer, mais je vois bien pour d’autres drames que j’ai pu lire sur le Net, que souvent malheureusement la justice n’est pas au rendez-vous… elle ne punit pas ou bien très peu. J’ai acheté et lu il n'y a pas très longtemps de cela, le livre de Fabien Bourgeonnier, le papa de Loïc victime de l’accident de Millas ; il raconte bien dans son ouvrage ces parties qui sont la procédure judiciaire, le procès. Certains passages, croyez-moi sont d’une dureté inimaginable quand on sait ce que l’accident a fait de son fils : une malheureuse victime innocente qui avait toute la vie devant elle. La conductrice n’a pas eu une condamnation digne de ce massacre Regardez sur Internet, et vous comprendrez là encore ma colère, même si cela n’est pas mon affaire, forcément, je soutiens Fabien. Car bien évidemment, je le comprends, car je suis comme lui, un parent tout cassé, foutu, sans espoir de retrouver mon enfant, et ma peine est bien la perpétuité.

 

« C’est à plusieurs qu’un combat se mène et se gagne. »

Sandrine Barthélémy

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Photo personnelle de Johanna Barthélémy ©